Pourquoi certaines personnes ont peur de leurs rêves ?

Pourquoi certaines personnes ont peur de leurs rêves ?

Pour certains rêveurs, chaque nuit, l’activité onirique à venir est vécue comme une angoisse. On appelle cela l’onéirophobie. Les démons des expériences mauvaises ou traumatiques du passé vécues pendant l'éveil les pousseraient à avoir des expériences de cauchemars ou terreurs nocturnes particulièrement effrayantes.

Incomprise et peu connue du grand public, cette pathologie est à prendre au sérieux, car c’est une véritable phobie qui empoisonne le quotidien des personnes atteintes. La série Freddy adaptée au cinéma dans les années 80 illustre de façon très juste cette pathologie.

Les paniques sont très présentes dans nos vies. Peu importe le type de phobie,que ce soit la phobie sociale, la claustrophobie, la phobie scolaire, l’arachnophobie, la peur de l’avion, la ou l'anxiété de séparation, elles atteignent les personnes de toutes les couches sociales et âges. Ils sur réagissent au moindre stimulus.

Quand avant les personnes atteintes étaient considérées comme malades mentales, au cours de ces dernières années,elles sont à présent mieux comprises.De plus de personnes assument et acceptent leurs pathologies. La personne phobique peut faire appel à un thérapeute et avoir un traitement médicamenteux sans en avoir honte car cela est beaucoup plus ancré dans les mœurs.

Les causes.

Il n’y a pas de causes précises données à l’oneirophobie. Néanmoins, la génétique et l’environnement peuvent tous deux jouer un rôle très important dans le développement de cette maladie.

Par exemple, si une personne est atteinte de stress post-traumatique ou qu’elle à des antécédents familiaux de maladie mentale, ou de trouble obsessionnel-compulsif en particulier anxieux ou de phobies spécifiques, elle peut avoir plus de chances de développer une oneirophobie. Cela peut être dû au fait qu’ils ont alors une prédisposition génétique à développer une maladie mentale en général.

Les symptômes.

L’onéirophobie doit être traitée très sérieusement, car elle peut provoquer des troubles du sommeil graves et fréquents. Si vous pensez être atteints, n'hésitez pas à consulter un spécialiste pour effectuer un diagnostic afin d’entamer une psychothérapie. L’onéirophobe est victime des symptômes suivants récurrents (crises de panique, tremblements, accélération du rythme cardiaque et évitement extrême). Au-delà de son aspect gênant, ce trouble peut être handicapant, car il pourrait tenter le malade à se priver de sommeil.

Le sommeil est une composante non-remplaçable pour avoir une vie saine. Une nuit de repos nous aide à améliorer notre mémoire et à consolider nos apprentissages afin d'être d’attaque pour commencer une nouvelle journée de travail. La privation de sommeil ralentit l'activité cérébrale au niveau du cortex, favorise la dépression et l'anxiété. Certaines personnes prennent également de la drogue, de l’alcool ou des médicaments pour s'empêcher d’avoir une expérience de rêve. Elles ont beaucoup de mal à faire la différence entre le monde des rêves et la vie éveillée et luttent à faire preuve de lucidité.

 

Le traitement de l’onéirophobie.

Tout comme il n’y a pas de causes définitives d’onéirophobie, il n’y a pas non plus de traitements spécialement conçus pour cette condition. Néanmoins, de nombreuses formes de traitement pouvant aider à améliorer cette terreur existent. Parmi ces solutions, il y a la thérapie d’exposition, la thérapie cognitivo-comportementale et dans les cas très graves certains médicaments utilisés pour des traitements psychiatriques comme des antidépresseurs ou des benzodiazépines peuvent être prescrits.

La thérapie d’exposition est la solution la plus utilisée. Accompagné d’un thérapeute qui lui explique les symboliques et significations de ses songes afin de déconstruire son imagerie mentale, le patient se met à nu devant ses peurs afin de soigner l’angoisse.

La signification des rêves.

Plus une personne est exposée à ses rêves et les comprend, moins elle en aura peur. Chaque phase d’endormissement sera mieux vécue. Pour comprendre les rêves, plusieurs personnes comme le psychanalyste Freud, Jung ou plus récemment Nicole Gratton qui a écrit le dictionnaire des rêves ont étudié le monde onirique.

De toutes ces études des rêves en est ressortie l’idée qu’il existerait bel et bien plusieurs types de rêves et qu'ils auraient effectivement un impact dans notre vie une fois éveillé. Que ce soit des rêves érotiques, des rêves prémonitoires, ils ont tous une signification précise. Notons également que les cas spéciaux comme le somnambulisme, la paralysie du sommeil ou les hallucinations ont lieu pendant la phase de sommeil paradoxal. Freud pense qu’un rêve érotique, prémonitoire ou un cauchemar aide le subconscient à canaliser les pensées, les sentiments, les désirs et les peurs de manière déguisée.

Lorsque les rêveurs se réveillent pendant leur phase de sommeil paradoxal, ils sont capables de s’en rappeler et de les raconter avec 75% de véracité. Certains font également des rêves lucides. S’ils sont vécus comme des éléments perturbateurs en particulier et qu’ils se répètent dans le temps, ils peuvent rendre la personne anxieuse.